Source: Sputnik
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
«Ce sont les Américains qui ont rompu ce dialogue et c'est à eux de faire le premier pas», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse avec des représentants des médias russes et étrangers. La Russie est prête à des consultations avec l'administration du président américain élu Donald Trump sur le règlement du conflit en Ukraine, a-t-il souligné. «J'espère vraiment que l'administration de [Donald] Trump, y compris [le futur envoyé spécial américain pour l'Ukraine Keith] Kellogg, intégrera les causes profondes du conflit. Nous sommes toujours prêts à des consultations», a-t-il affirmé.
Dans le même temps, le ministre russe des Affaires étrangères a noté que les États-Unis devraient revenir à des principes civilisés dans l'exercice des relations interétatiques afin de reprendre le dialogue avec la Russie : «Mais jusqu'à présent, nous n'avons vu aucun signe indiquant que les États-Unis soient prêts à réfléchir à la nécessité de revenir aux origines, inscrites, comme je l'ai dit, dans les documents juridiques internationaux, principalement dans la Charte des Nations unies».
Le chef de la diplomatie russe a également affirmé qu'à l'heure actuelle, les États-Unis utilisent des méthodes qui visent exclusivement à «éliminer leurs concurrents» : «J'ai l'impression que les Américains, dont la politique consiste à supprimer leurs concurrents, suppriment actuellement la Russie. Ils commencent à supprimer la Chine. Ils limitent les livraisons de puces et d'éléments microélectroniques à la Chine, cherchant à freiner son développement technologique. Le peuple chinois, comme le peuple russe, fera tout ce qui est nécessaire pour son développement. Néanmoins, ces méthodes sont absolument claires. En plus de la Russie, en plus de la Chine, l'Europe, dans une certaine, voire dans une large mesure, a également été victime de la politique des États-Unis visant à éliminer tous les concurrents».
Sergueï Lavrov a également qualifié d'insensées les demandes de l'Occident adressées à d'autres pays afin qu'ils coupent leurs contacts avec la Russie, soulignant que Moscou est prête à discuter avec tous les représentants de l'Occident désireux de conclure des accords mutuellement bénéfiques. Il a cité l'exemple de la Hongrie et de la Slovaquie, notant que d'autres membres de l'UE commençaient également à s'orienter dans cette direction.